Late Quaternary climate in the Eastern Mediterranean Region.

Abstract
- Pour aborder l'histoire climatique du Quaternaire supérieur au Proche-Orient, il s'avère nécessaire de réévaluer la chronologie des diagrammes polliniques de Grèce et Syrie, précédemment publiés, qui sont ici sélectionnés. On admet que des spectres polliniques spécifiques et identiques sont synchrones. La chronologie absolue est basée sur des dates AMS (Spectrométrie de Masse par Accélérateur) d'une carotte marine en Adriatique, dont le diagramme pol Unique peut être carré lé avec ceux de Grèce, puis de Syrie. La succession de deux événements marqueurs est largement observée : une phase où l'abondance du pollen d'Herbacées, principalement des Chénopodiacées issues d'un milieu désertique, est la plus élevée de tout le Quaternaire supérieur, et qui est identifiée comme Dryas Récent, daté 11 000-10,000 ans B.P. Puis, une phase où le pollen de Pistacia, un arbre typiquement méditerranéen, est présent, de 9,000 à 6,000 ans B.P. L'abondance du pollen de Pistacia est maxima de 9,000 à 8,000 ou 7 500 B.P. Celle du pollen de Chêne caducifolié croît rapidement à partir de 10,000 ans B.P. jusqu'à une valeur maxima en même temps que le Pistacia. Ce dernier disparaît pendant quelques centaines d'années, puis réapparaît avec des valeurs inférieures au maximum précédent, jusqu'à 6,000 ans B.P. Après 6 500 ans B.P, divers arbres tempérés à feuilles caduques atteignent une abondance pollinique maxima. Le Dryas Récent est interprété comme très aride et froid. L'augmentation du Chêne après 10,000 ans B.P. indique une augmentation des précipitations, jusque vers 650 mm, dont une partie en été, et de la température moyenne annuelle. La phase du maximum de Pistacia est un Optimum climatique thermique avec des hivers sans gelées. Les arbres cadu- cifoliés divers indiquent des précipitations encore ou même plus abondantes, y compris en été, mais aussi des hivers plus froids, qui éliminent le Pistacia. Cette évolution de la végétation et du climat concerne les bordures nord et est de la Méditerranée orientale. La comparaison avec celle des aires continentales et océaniques périphériques exclut la possibilité qu'aucune région du Proche-Orient puisse avoir eu une histoire climatique complètement opposée.