Abstract
Les rémunérations managériales les plus élevées suscitent chaque année de l’indignation de la part de l’opinion publique. Dans les grandes sociétés cotées françaises du SBF120, les rémunérations les plus hautes n’ont pas augmenté sur l’ensemble de la période 2001-2016. Les rémunérations sous forme de titres ont même eu tendance à reculer dans les plus grandes entreprises, depuis que leur valeur estimée est rendue publique. En revanche, un effet de rattrapage s’observe parmi les sociétés les moins exposées. L’opinion se concentre sur les rémunérations les plus fortes. Ce sont pourtant les rémunérations relativement plus faibles qui progressent le plus et contribuent à l’accroissement des inégalités. De manière plus générale, les rémunérations en numéraire ont nettement augmenté dans l’ensemble des entreprises. Cette hausse est en partie expliquée par des forces de marché, que sont la compétitivité croissante sur le marché des dirigeants et la sensibilité à la performance demandée par les marchés financiers. Classification JEL : G32, G34, M12, M14.

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