Abstract
Dans un solide isotrope, on a, pour chaque longueur d'onde, deux ondes transversales et une onde longitudinale. Considérons un liquide comme le cas limite d'un solide sans rigidité (λ ≠ 0 ; μ. = 0); les deux ondes transversales deviennent un système de mouvements tourbillonaires libres; les ondes longitudinales subsistent seules. Pour un liquide monoatomique de N atomes, on a ainsi 2 N mouvements libres d'énergie moyenne ½ kT, cinétique pure) et N mouvements de vibrations longitudinales, d'énergie moyenne kT; cela donne une énergie totale 2 Nk T et une chaleur spécifique à volume constant 2R, intermédiaire entre celle des solides (3 R) et des gaz (3/2 R). Les liquides monoatomiques réels montrent une chaleur spécifique voisine de 3 R, auprès du point de fusion et descendant à 2R, au point critique. On doit donc admettre une sorte de microstructure cristalline à basse température, l'état liquide idéal ne se réalisant qu'auprès du point critique. Ce fait vient à l'appui d'un point de vue souvent rappelé dans les travaux récents sur les liquides