Abstract
On a Peu Porté Attention aux jardins familiaux, à ces humbles parcelles où la ménagère vient chercher sa provision journalière de légumes, parfois quelques fruits, souvent des fleurs. Leur présence nous est si familière qu'elle ne paraît pas avoir besoin d'être signalée. Ils ne semblent pas avoir plus de signification que les quelques arbres laissés à proximité de la ferme pour son ornement, ou que l'espace vide près de la maison où s'ébat la volaille. Ils ne sont habituellement mentionnés que lorsque leur présence a quelque chose d'insolite. Par exemple lorsqu'ils subsistent à l'intérieur des villes où, nous le savons, ils ont été si nombreux autrefois. Ils apparaissent alors comme une sorte de survivance, comme un trait d'archaïsme, à moins qu'ils ne soient un transfert d'habitudes, celles d'une population qui n'a pas encore tout à fait oublié ses origines paysannes. Les fondateurs des villes neuves, ceux des bastides, le savaient bien qui prévoyaient parfois, dans l'allotissement des futures cités, un jardin attenant à chaque maison a. Dans les villes modernes, encore en croissance, on observe souvent que se constituent des quartiers excentriques où les habitations s'accompagnent de petites parcelles en culture jardinière.

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