Sur la théorie de l'électrostriction dans les liquides isolants

Abstract
Un liquide isolant, soumis à un champ électrique uniforme, subit en général une contraction appelée électrostriction. L'équilibre atteint n'est pas le même suivant que l'opération est isotherme ou adiabatique. Ce dernier cas semble réalisé quand on charge le condensateur dans une fraction de millième de seconde, par exemple. Dans l'un et l'autre cas, un calcul thermodynamique donne très simplemeril 1 la contraction θ subie par l'unité de volume en utilisant la fonction caractéristiquc relative à l'opération envisagée. L'électrostriction dans les liquides a été jusqu'ici mise en évidence au moyen de la variation d'indice Δ n résultant de la contraction adiabatique. Pour contrôler le calcul thermodynamique, il faut donc déduire, à l'aide d'hypothèses supplémentaires (formules de Lorentz-Lorenz), Δn de θ. Les résultats prévus par la théorie, dans les cas du sulfure de carbone, du benzène et du tétrachlorure de carbone, sont de l'ordre de grandenr des résultats expérimentaux, quoiqu'un peu inférieurs. La discussion de ces divers résultats montre que l'accord observé dans les trois cas cités n'en reste pas moins satisfaisant, dans l'état actuel de nos connaissances sur les propriétés thermodynamiques et électriques des liquides