Abstract
Etu le du spectre continu β de plusieurs radio-éléments naturels par la méthode de Wilson. Le radio-élément est introduit directement au centre de la chambre de Wilson sur un support mince. Les rayons sont photographiés stéréoscopiquement. L'examen stéréoscopique permet de déceler les moindres irrégularités de courbure et élimine une source importante d'erreur. Une technique de mesure rigoureuse, comportant pour certains rayons l'emploi du stéréocomparateur de Pulfrick, permet d'avoir une erreur inférieure à 5 pour 100 dans la mesure du rayon de courbure. Les radio-éléments examinés ainsi sont Ra E, UX1 + U X2 + UZ, U X2, U Z, M Th2, Ac B, Ac C", Ra C", le nombre de rayons β mesurés variant de 600 à 2 000. Le spectre de Ra E a été déterminé avec plus de précision, la forme trouvée différant fortement de celle admise jusqu'à présent; un dispositif spécial a permis de déterminer la fin du spectre de ce radio-élément avec une approximation de 1/250 000. La limite supérieure d'énergie « par inspection » EM paraît ainsi dépendre du nombre des rayons examinés. La comparaison des résultats expérimentaux avec la théorie de Konopinski-Uhlenbeck, a été faite suivant le procédé indiqué par Kurie. Les diagrammes ainsi obtenus sont rectilignes, à l'exception du diagramme correspondant à U X2. Cependant, du côté des basses énergies un désaccord subsiste, le nombre d'électrons émis avec une faible vitesse étant inférieur à celui qui est prévu par la théorie. La limite supérieure EK définie par ces diagrammes, est toujours supérieure à EM, sauf pour le Ra E. Les points correspondant au diagramme de Sargent (Log EK, Log λ) ne sont pas exactement répartis sur 2 droites comme le voudrait la théorie. On propose d'utiliser pour la comparaison des différents spectres entre eux et pour l'étude des relations entre λ et le spectre continu, l'énergie moyenne emportée par désintégration, Eni, énergie que l'on peut déterminer assez facilement avec une certaine précision, et par différentes méthodes. La statistique des déviations brusques de rayons β avec perte d'énergie (chocs contre les noyaux d'azote) montre que le phénomène est 10 fois plus fréquent pour des rayons d'éuergie supérieure à 10 MeV que pour les rayons d énergie inférieure, les nombres trouvés étant en bon accord avec ceux publiés par Skobellzyn et Leprince-Ringuet