Abstract
Résumé Après l'exposé des travaux de Sandström relatifs aux différences entre les sexes dans l'orientation et la localisation spatiale, nous avons proposé trois hypothèses susceptibles de fournir une explication théorique aux phénomènes constatés : Premièrement, dans les situations de dissociation des « informations » fournies par les divers récepteurs sensoriels, la force relative de « l'hypothèse » proprioceptive est moindre chez les femmes. Deuxièmement, les « informations » fournies par les récepteurs tactiles et kinesthésiques sont chez les femmes moins fidèles. Troisièmement, les femmes sont moins douées pour la représentation visuelle et la structuration spatiale des perceptions kinesthésiques. Nous avons entrepris, pour éprouver ces trois hypothèses, deux expériences, comprenant la passation de deux tests de coordination perceptive et motrice dans la localisation spatiale ; de deux épreuves kinesthésiques : épreuve des Règles et épreuve des Contours ; de deux tests de structuration et de trois tests d'aptitudes mécaniques. La première hypothèse a été rejetée dans la forme trop générale, qui lui a été donnée ; la deuxième hypothèse a été infirmée complètement ; la troisième hypothèse a été vérifiée par les résultats au test des Contours, épreuve de structuration des perceptions kinesthésiques. En conclusion, la troisième hypothèse et une quatrième hypothèse formulée a posteriori — les femmes dépensent dans leur comportement perceptif une moindre activité de manipulation et de construction des formes spatiales — ont été retenues pour une analyse fonctionnelle des différences entre les sexes dans la perception de l'espace.Andrieux C. Contribution à l'étude des différences entre hommes et femmes dans la perception spatiale. In: L'année psychologique. 1955 vol. 55, n°1. pp. 41-60