Abstract
Plus d’un siècle après la publication, en 1903, du commentaire classique de Norden sur le livre six de l’Énéide, il est temps de considérer à quel point les nouvelles découvertes de matériel orphique et les nouvelles idées sur la manière de travailler de Virgile enrichissent et/ou corrigent la compréhension de ce texte. Il s’agit dès lors de porter un regard neuf sur l’au-delà de Virgile, mais en limitant nos commentaires aux passages sur lesquels il est possible d’apporter quelque chose de nouveau. Ce sont les éléments orphiques et éleusiniens, tout autant que l’arrière-plan hellénistique juif – souvent négligé – sur lesquels l’analyse se concentre. En outre, un poète romain pouvait difficilement négliger totalement sa propre tradition romaine ou le monde contemporain, et, à quelques reprises, ces aspects seront également commentés. Comme Norden l’a observé, Virgile a réparti l’image de l’au-delà en six parties, et c’est son parcours que notre analyse épouse.