Abstract
Nous avons étudié dans l'infrarouge proche des liquides purs pour voir si par suite d'une isomérie moléculaire interne certaines des bandes caractéristiques des liaisons atomiques disparaissent ou sont profondément modifiées : dans ce cas l'existence de cette isomérie est par le fait confirmée. En opérant à plusieurs températures des phénomènes apparaissent qui constituent des arguments importants pour confirmer ou infirmer une isomérie présumée. Pour les trois aldéhydes oxybenzoïques, on trouve pour le dérivé ortho (aldéhyde salicylique) une cyclisation interne (proposée par Sidgwick) qui ne se produit pas pour le dérivé meta et para. La cyclisation interne ne se produit ni dans l'orthochlorophénol ni dans la butyroïne, tandis qu'elle se retrouve probablement dans l'acétylacétone (84 pour 100 forme énolique). L'éther acetylacétique (80 pour 100 forme cétonique) ne convient pas pour les recherches de ce genre. L'étude du groupe carboxyle dans les acides acétique, propionique, butyrique et capronique nous montre qu'en élevant la température, par suite de la désassociation, la bande O-H qui était complètement masquée se dessine et ce d'autant plus nettement que la molécule a un poids moléculaire plus élevé. Le comportement anormal de cette bande O—H, lorsqu'elle apparaît, peut être discuté en tenant compte d'une hypothèse de la résonance quantique que Zahn propose pour le groupe carboxyle. Nous voyons enfin que l'isomérie que certains auteurs supposent pour l'α picoline n'est pas confirmée