Abstract
Les spectres d'absorption de dérivés minéraux et organiques de l'azote ont été étudiés entre 0,8 et 1,2 μ à l'aide d'un spectromètre à cellule photoconductrice; nous indiquons pour divers dérivés, la position des composantes de la bande (NH), située en moyenne vers 1,04 μ. Cette bande s'observe (plus ou moins déplacée) pour toutes les amines ou amides dont les molécules renferment les groupements NH ou NH2. Mais pour les sels d'ammonium, les chlorhydrates d'hydroxylamine, d'hydrazine... les ammines du cobalt, du cuivre, la bande (NH) a disparu : ce phénomène de dissimulation se produit toutes les fois que l'azote est tétracoordonné; il peut donc servir à déterminer la structure encore douteuse de dérivés de l'azote : cas des solutions aqueuses d'ammoniac et des composés amphotères (glycocolle, taurine). Le même phénomène de dissimulation a été observé dans l'étude des spectres Raman des chlorhydrates d'ammoniac, d'hydrazine et d'hydroxylamine. L'influence des groupements voisins de NH se traduit par un déplacement de la bande infrarouge vers les fréquences élevées (CO) ou basses (OH); cet effet paraît lié à la polarité du radical perturbateur