Abstract
On applique le schéma théorique étudié dans le précédent article (1) à l'interprétation de divers aspects des phénomènes d'électroluminescence : effets de température, ondes de brillance, effets de fréquence, montée initiale de la brillance, faible persistance, effets de surface et provenance de la lumière émise. Comme conclusion, on recherche les conditions favorables à l'observation de l'électroluminescence : bonne cristallisation, présence de nombreux centres luminogènes et niveaux donneurs d'électrons surtout en surface (adjonction de ZnO au ZnS), absence d'autres défauts (faible persistance). Appendice : Comparaison entre la théorie d'accélération des électrons par le champ admise ici et d'autres hypothèses qui ont été proposées pour expliquer l'électroluminescence : émission de champ par la cathode ou par effet tunnel de Zener, ce qui n'aurait lieu qu'à des champs beaucoup plus élevés que les champs usuels; ou injection de charges dans une jonction p-n : ces effets, observés sur divers redresseurs (SiC, Ge, etc.), sont localisés en surface et ne sont importants que par suite du passage d'un courant électronique intense, tandis que l'effet Destriau sur les corps luminescents est essentiellement un effet de volume; la surface intervient cependant par ses niveaux donneurs, mais l'émission lumineuse peut comporter l'excitation de l'ensemble des centres luminogènes de la substance