Abstract
Résumé. Dans le delta de l'Orénoque et les plaines côtières adjacentes, les formations végétales constituent le principal moyen de délimitation des unités agrologiques, en dehors des milieux fluviaux où la photo-interprétation permet d'identifier les paysages. Les formations végétales, dont certaines sont très voisines de celles des plaines côtières de Guyane, reflètent surtout les ambiances sédimentologiques qui ont présidé à la formation et à l'évolution des différents secteurs de la région étudiée. A une formation donnée ne correspond pas obligatoirement un type ou même une association de sols, mais plus souvent une juxtaposition de sols engendrés dans des conditions très différentes. En outre, la dégradation due à l'intervention humaine et à la progression de la sédimentation fluviale, particulièrement dans le haut delta, rend plus difficile l'établissement de corrélations entre les sols et la végétation, car un changement de celle-ci ne traduit pas toujours une variation dans les conditions édaphiques. Les formations végétales sont en fait le reflet du bilan hydrique du sol, dont l'appréciation constitue la base de l'aménagement dans ces milieux amphibies.