Effet de la structure nucléaire sur la loi statistique de l'énergie de liaison

Abstract
On sait que la loi parabolique de l'énergie de liaison des noyaux, déduite d'un modèle statistique pour le noyau (formule de Bethe-Weizsäcker) ne rend compte ni de l'énergie des noyaux individuels, ni même dans beaucoup de cas de la variation de leur énergie; en outre, on sait qu'une analyse détaillée des énergies de désintégration β montre des écarts importants et irréguliers par rapport à la loi statistique pour les paramètres ZA, BA, δA. On étudie empiriquement les modifications, basées sur la structure nucléaire, qu'il faut apporter à cette loi parabolique statistique pour réduire ces irrégularités et obtenir une variation monotone des paramètres qui la définissent. a. Pour les noyaux A impair (A > 40), il est possible en première approximation de représenter par des lois régulières les variations de l'énergie de liaison. Une loi particulière (ZA, BA) est alors seulement valable pour les noyaux compris entre deux discontinuités de l'énergie de liaison dues à des couches nucléaires voisines; en outre, les noyaux N impair et Z impair se trouveraient sur des paraboles parallèles et distantes de εA. On détermine empiriquement les fonctions ZA, BA et εA. Entre les discontinuités, ces paramètres varient à peu près régulièrement; on observe un effet des couches nucléaires principalement sur ZA, mais aussi sur BA et ε A. b. Pour les noyaux A pair, il n'existe pas de loi régulière pour le paramètre δA ; toutefois, l'effet des couches nucléaires est encore très sensible. Ce paramètre qui dépend principalement de l'énergie de liaison des paires de nucléons, dans l'état de spin singulet ou triplet, doit être analysé en tenant compte des états d'espace pour chaque nucléon d'une paire; en particulier, le passage d'une couche par un nucléon, la formation d'un groupe α changent d'une façon appréciable la grandeur de δA. On compare les résultats obtenus avec ceux d'une étude analogue effectuée récemment par Coryell [8]