Chez une espèce de rongeur désertique, Meriones shawii, et au cours de trois états de diurèse (animaux non diurétiques, [N.D.] et en diurèses osmotiques par le mannitol, modérées [D.O.M.] et intenses [D.O.I.]), les concentrations de l’inuline 3H-methoxy, de l’urée 14C, du sodium, du potassium, ainsi que la pression osmotique, ont été déterminées dans des échantillons tubulaires proximaux et distaux ainsi que dans Γurine et le plasma. Les résultats sont les suivants: 1. revolution le long du néphron des concentrations du sodium et du potassium, et de la pression osmotique est comparable à celle précédemment décrite chez le rat et le Psammomys pour les états de diurèse correspondants, alors même que le pouvoir de concentration du rein, particulièrement élevé dans le groupe N.D., a pu maintenir la pression osmotique de l’urine en dessus de 4 osmols/l chez un animal; 2. comme chez le Psammomys non diurétique, un debit élevé d’urée a été mesuré à l’entrée du tubule distal chez les Mérions des groupes N.D. et D.O.M., indiquant une importante addition nette d’urée dans l’anse de Henle; par contre, chez les Mérions en D.O.I., le debit tubulaire d’urée reste constant à partir de la fin du tubule proximal; 3. comme il a été observe chez le Rat, le taux de filtration glomérulaire par néphron reste identique au cours des trois états de diurèse (moyenne de 20 à 23 nl/min/glomérule) bien que la clearance rénale de l’inuline varie d’un état à l’autre (de 0,29 ml/min/ rein chez les Mérions N.D. à 0,42 ml/min/rein chez les Mérions en D.O.M.); 4. enfin, en rapportant la valeur absolue de la clearance de Γeau libre au debit d’eau libre délivré au cortex par les branches ascendantes, on calcule le rendement du mécanisme de concentration par contre courant; il apparaît que chez cette espèce possédant en majorité des néphrons à anses longues, ce rendement augmente avec l’intensité de la diurèse (groupe N.D. =0,24; groupe D.O.M. = 0,38; groupe D.O.I. = 0,45).