Abstract
Résumé Une augmentation de la fréquence des stimulations entraîne-t-elle une surestimation de la durée ? Nous avons établi par la méthode de reproduction la généralité de ce phénomène avec des stimulations lumineuses (passage de points devant une fenêtre), sonores et avec des frappes exécutées par le S à des cadences différentes. Cet effet de la fréquence ne se retrouve pas lorsque celle-ci n'est pas perçue en tant que telle. Par contre, nous trouvons alors que l'estimation du temps tient compte globalement, en dehors de tout calcul, de la durée des changements (présentation de vues de Paris), de leur nombre et même des intervalles entre les vues.Summary Does an increase in the frequency of stimulation lead to an over estimation of the duration ? We have established by means of the method of reproduction the generality of this phenomenon with visual stimulation (dots passing before a window), sound stimulation and tapping at different cadences. One does not find any effect due to frequency, unless the frequency as such is perceived. On the contrary, we find that the estimation of time depends globally, apart from any calculation, upon the duration of changes (presentation of slides of Paris), upon their number and upon the intervals between the slides.Fraisse P. Influence de la durée et de la fréquence des changements sur l'estimation du temps. In: L'année psychologique. 1961 vol. 61, n°2. pp. 325-339