Comparaison des ‘Suicides’ D'une Bactérie Marquée par les Phosphores Radioactifs 32 et 33

Abstract
On a comparé les ‘suicides’ d'une même bactérie (E. coli) marquée dans ses acides nucléiques soit par 32P, soit par 33P. Les échantillons de 33P étaient suffisamment purifiés pour rendre négligeable l'effet de leur contamination par 32P. Les deux courbes de suicide sont semblables, toutes deux sigmoïdes, avec le même nombre d'extrapolation: 3,5. Les efficacités létales α des deux transmutations sont égales: 1/36 pour 33P, et 1/34 pour 32P, alors que les énergies maximum de recul sont respectivement 5,1 et 77,3 ev. Il s'ensuit que le phénomène principalement responsable de l'effet létal ne peut pas être l'énergie de recul à laquelle est soumis l'atome de soufre néoformé. On considère que l'effet létal résulte sourtout des réactions chimiques consécutives à l'apparition in situ de cet atome de soufre, qui est ionisé, fortement excité (50 ev dans les deux cas), et dont la valence diffère de celle du phosphore.