Abstract
Des rats ont été soumis à une surcharge en oxalate par injections répétées d’oxalate de sodium par voie intrapéritonéale. Nous avons fait une étude au microscope optique, et au microscope électronique, des lésions obtenues par ce type d’intoxication, et tenté de préciser le siège initial et l’ultrastructure des dépôts cristallins intrarénaux. L’étude au microscope optique, confirmant les travaux antérieurs, a précisé que les caractères morphologiques, topographiques et histo-chimiques des cristaux, ainsi que leur biréfringence, sont identiques à ceux observés au cours des oxaloses humaines. L’étude au microscope électronique nous a permis de décrire l’ultrastructure de ces dépôts et de préciser le siège initial des premiers phénomènes de cristàllisation. Les dépôts cristallins apparaissent en premier lieu au sein même du cytoplasme des cellules tubulaires du rein et n’ont aucun rapport particulier avec les membranes basales. Les cristaux les plus volumineux sont susceptibles de détruire les cellules qui les renferment et d’etre ainsi déversés dans les lumières tubulaires. L’analyse des coupes de tissu, par spectrographie des rayons X au moyen de la microsonde de Castaing, a apporté la preuve directe que les cristaux obtenus au cours de ce type d’intoxication contiennent du calcium.