Abstract
L'intérêt pratique des tourbillons thermoconvectifs de Bénard s'est accru, dès qu'on s'est aperçu qu'on pouvait expliquer par leur mécanisme différents phénomènes naturels. En particulier, on explique par la théorie des tourbillons cellulaires, soit polygonaux, soit en bandes, les formations nuageuses similaires qu'on observe fréquemment dans le ciel. Le mérite d'expliquer les nuages en bandes par les tourbillons en rouleaux revient incontestablement à Paul Idrac. Cette théorie a été adoptée sans réserve dans le domaine de la météorologie : ce sont surtout les météorologistes anglais qui ont le plus contribué à son développement. Tout de même, beaucoup de questions restent encore à expliquer. En France notamment, la Commission de Turbulence Atmosphérique, présidée par M. Ph. Wehrlé, directeur de l'Office National Météorologique, poursuit activement ces recherches. M. Bénard lui-même dirige la partie concernant la turbulence d'origine thermoconvective. Dans le présent article, il laisse à expliquer cette partie intéressante à l'un de ses collaborateurs M. D. Avsec, qui travaille sous sa direction personnelle depuis quelques années. M. Bénard s'est réservé d'aborder ici un autre phénomène, auquel la théorie des tourbillons thermoconvectifs s'applique aussi bien: à savoir l'existence des granulations de la photosphère solaire. Quelques travaux fragmentaires ont été déjà publiés. Tout dernièrement, une contribution importante à cette explication est venue de la part d'astrophysiciens anglais et allemands. En vue d'appuyer cette théorie plus solidement encore, l'auteur passe en revue les publications qui s'y rattachent. L'analyse précise des faits observés mène à la conclusion qu'on pourrait définitivement adopter la théorie des tourbillons cellulaires pour expliquer aussi bien les granulations solaires que pour interpréter les nuages en bandes

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