Sur le pouvoir rotatoire des solutions d'acide tartrique

Abstract
Les auteurs ont déterminé expérimentalement la dispersion rotatoire de deux solutions étendues d'acide tartrique, l'une à 1 pour 100, l'autre à 0,25 pour 100. Les mesures, faites avec un arc au mercure, s'étendent de la raie jaune λ = 578 mμ à la raie ultraviolette λ = 313 mμ. Les deux solutions présentent encore la dispersion anormale avec changement de signe dans l'ultraviolet. La comparaison de ces mesures à celles qui ont été réalisées par Nutting pour une solution concentrée montre qu'il y a, pour les concentrations inférieures à 1 pour 100 et pour toutes les longueurs d'onde, un accroissement rapide, dû à l'ionisation, de la valeur algébrique du pouvoir rotatoire. L'étude des diagrammes de Darmois montre que l'ion tartrique ne doit pas être considéré, au point de vue dispersion rotatoire, comme indépendant des deux constituants dont on admet la présence dans les solutions concentrées. Dans la dernière partie du travail, les auteurs cherchent, avec Astbury, à interpréter les phénomènes par la superposition des effets de deux groupements dissymétriques, existant à l'intérieur de la molécule d'acide tartrique, le groupement lévogyre ne pouvant être fixé dans sa structure dissymétrique que par l'action des molécules voisines