Une étude épidémiologique du parasitisme des ovins de race Djallonké a été menée en Côte d’Ivoire, dans la zone sud forestière qui bénéficie d’un climat tropical. Six moutons ont été autopsiés tous les mois durant deux années, d’août 1994 à juillet 1996 (n = 145). La faune parasitaire comportait neuf espèces de nématodes qui étaient, par ordre de prévalence, Trichostrongylus colubriformis (89,7 p. 100), Haemonchus contortus (84,1 p. 100), Strongy- loides papillosus (49,7 p. 100), Cooperia curticei (42,1 p. 100), Oesophago-stomum columbianum (25,5 p. 100), Gaigeria pachyscelis (20,2 p. 100), Trichostrongylus axei (11,7 p. 100), Trichuris globulosa (11,7 p. 100) et Bunostomum trigonocephalum (2,1 p. 100). Elle comportait également trois cestodes (Moniezia benedeni, M. expansa et Cysticercus tenuicollis) et trois trématodes (Paramphistomum spp., Dicrocoelium hospes et Fasciola gigantica). Les autres parasites observés au cours de l’étude étaient des coccidies, des microfilaires, des protozoaires (Babesia ovis, Trypanosoma brucei, T. congolense et T. vivax) et des œstres (Oestrus ovis). Des variations saisonnières du parasitisme ont été mises en évidence, mais sans hypobiose larvaire. Les intensités parasitaires et l’excrétion d’œufs d’helminthes sont restées modérées tout au long de l’année. Les animaux âgés de moins d’un an et les mâles avaient des intensités plus élevées que les autres ovins. Un schéma de prophylaxie antiparasitaire est proposé.