Abstract
Cet article court présente la version française de l’échelle CES-D, instrument destiné á être employé en population générale. Les 20 items de l’échelle sont souvent présents chez les déprimés et sont issus d’instruments déjà validés dans la mesure clinique des états dépressifs. L’évaluation repose sur l’état au cours de la semaine précédente et les réponses sont du type jamais, très rarement, à fréquemment, tout le temps. Les études de validation de la version française ont été réalisées chez des malades psychiatriques hospitalisés, chez des malades psychiatriques ambulatoires et en médecine générale. Les instruments auxquels le CES-D a été comparé comportaient la MADRS, les catégories DSM III des troubles affectifs et un diagnostic ouvert de dépression. La note seuil utilisée aux Etats-Unis ne paraît pas être pertinente en France. Les résultats suggèrent une note seuil optimale de 17 pour les sujets masculins, 23 pour les sujets féminins. Nous soulignons qu’à l’heure actuelle ia valeur prédictive de cet instrument pour un sujet individuel n’a pu encore être evaluée. SummaryThis short report presents the French version of the Center for Epidemiologic Studies-Depression Scale, an instrument designed for use in general population samples. The 20 items of the scale are often associated with depression and were selected from previously validated instruments of depression used in clinical contexts. The response frame covers the previous week with response categories described by an adjective that goes from never/rarely to often/always. The evaluation studies of the French version of the CES-D have been performed in psychiatric inpatient and outpatient samples, and in a general practice sample. The diagnostic criteria to which the CES-D has been compared, include the MADRS, the DSM-III categories for Affective Disorders, and the open diagnosis of depression. The cut-off of 16 used in the United States appears to be inappropriate in France, and the results suggest an optimal cut-off of 17 for males and 23 for females. We also stress the fact that this epidemiological instrument should not at present be used as a clinical instrument because its predictive value for an individual subject has yet to be evaluated.