Abstract
L'intérêt chimiotaxinomique des flavonoïdes au niveau des taxons botaniques supérieurs a été étudié dans le cas des Urticales, dont une trentaine d'espèces représentatives ont été analysées. Comme au niveau des espèces, une nette corrélation apparaît là encore entre le contenu biochimique et la position phytosystématique, à la condition d'envisager dans les deux cas des taxons de complexités comparables: familles végétale et flavonique en l'occurrence. L'hétérogénéité botaniquement connue de l'ordre des Urticales se trouve confirmée par la composition flavonique: les Ulmacées sont riches en leuco-anthocyannes, tandis que les Moracées en sont généralement dépourvues mais présentent des O-substitutions en 2′ bien caractéristiques; les Urticacées. également riches en leucoanthocyannes, se marquent par l'absence de flavonols et la présence de flavones. Il est proposé d'élever au rang de famille autonome la sous-famille des Cannaboïdées (sensu ENGLER et PRANTL) et de séparer la tribu des Ficées sous forme de sous-famille distincte des Artocarpoïdées; la validité du caractère subspécifique de Parietaria officinalis L., var. diffusa Wedd. et var. erecta M. et K., a été confirmée. D'un point de vue phylogénique, et selon les concepts des Britanniques HUTCHINSON et BATE-SMITH, les Ulmacées constituent la famille la plus primitive de l'ordre, tandis que les Urticacées constituent une étape plus évoluée. Placées à l'écart, les Moracées pourraient être considérées comme un groupe surévolué. Ficoïdées en particulier.

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