Abstract
Cet article porte sur des observations de gouttes libres de la phase hexagonale discotique de l'hexapentoxytriphénylène, et leur interprétation. Les seules disinclinaisons stables dans les mésophases hexagonales discotiques sont les lignes dièdre de rang 1/2, et la répartition moléculaire obéit à un modèle dit de « domaine développable ». L'expérience et le calcul montrent que le coeur est rempli de matière ordonnée dans la phase hexagonale ; la mesure du rayon de coeur conduit à une estimation de l'énergie anisotrope de contact entre grains de différentes orientations. L'étude des échantillons très minces met en évidence le rôle des effets d'ancrage sur le verre et l'air. L'écart au caractère dièdre des lignes se manifeste par des crans, assez rares, de caractère totalement torse. Une étude par interférométrie Michelson de la surface des gouttes révèle sans ambiguïté l'existence d'une topographie remarquable et inattendue de la surface libre, en rapport étroit avec la présence de disinclinaisons. On observe aussi des marches de surface qui suivent les directions colonnaires. L'étude des parois conduit à leur classification en fonction de l'angle de désorientation θ0 : parois de courbure, symétriques ou asymétriques, pour θ0 < 15 deg. ; parois de discontinuité pour les angles supérieurs à 60 deg. ; parois d'un type plus complexe, composées d'une succession de petits domaines développables. Cette dernière étude conduit à une évaluation d'une longueur de pénétration √K/B