Une équipe du Centre Canadien des Eaux Intérieures publia en janvier 1975, un article dans lequel ils font mention de la synthèse de Me4Pb à partir de sédiments provenant des Grands-Lacs et de Pb (NO3)2 De plus, ils affirment que des cultures bactériennes isolées des sédiments, et ensemencées sur un bouillon nutritif additionné de Me3PbAc, donnent dans tous les cas du Me4Pb. La méthylation selon eux, serait biologique. Suite à ces résultats, une équipe anglaise publie en mai, 1975, un article dans lequel ils affirment que des échantillons de sédiments provenant des îles britanniques, additionnés de Pb(NO3)2 ne donnent en aucun cas du tétraméthyl. Par contre, le remplacement du Pb(NO3)2 par du Me3PbAc donnait dans tous les cas du Me4Pb. Voulant aller plus loin, ils avançaient l’hypothèse que la transformation du triméthyl acétate en tétraméthyl était une réaction chimique catalysée par des ions sulfures. Nous avons donc voulu vérifier les assertions de ces deux équipes et nous avons pu observer que des bactéries de quelques échantillons de sédiments provenant du fleuve Saint-Laurent: a) dégagent des sulfures qui catalysent la disproportionation de Me3Pb+ en Me4Pb; b) transforment le plomb ionique en Me4 Pb via Me3Pb+. Comme le plomb ionique ne peut être méthylé par la méthyl-cobalamine et que le Me2Pb++ une fois formé peut, par disproportionnation, donner finalement du Me4Pb, nous devons conclure que la fixation des 2 premiers groupes méthyles sur l’ion Pb++ doit se faire par un mécanisme biologique qui est actuellement inconnu.