Regional analgesic effect of epidural morphine in volunteers

Abstract
Limb ischaemia induced by a sub-maximum effort tourniquet technique was used to characterize the analgesic effects of lumbar epidural morphine in volunteers. As an index of pain threshold, we measured the time to perception of pain in an upper and a lower limb before and at intervals up to six hours following epidural injections of morphine 3.5 mg and 7.0 mg, and before and after subcutaneous injections of the same doses. Subcutaneous morphine had no significant effect on the times to perception of pain in either limb. Lumbar epidural morphine did not alter upper limb times, but markedly delayed the onset of pain in the lower limbs. This lower limb analgesic effect was apparent thirty minutes after injection, peaked at about ninety minutes and was still present after six hours. Serum levels of morphine were nearly identical after subcutaneous and epidural injections of the same dose. We conclude that lumbar epidural morphine produces marked analgesia for this type of experimental pain primarily by a “regional” effect rather than as a result of systemic absorption. This regional effect develops slowly and is prolonged. L’ischémie expérimentale d’une extrémité produite par le reserrement du garrot a été utilisée pour l’étude des effets analgésiques de la morphine épidurale lombaire sur des volontaires. Nous avons mesuré le temps de perception de la douleur ischémique aux membres supérieur et inférieur avant et à intervalles variés allant jusqu’à six heures après injection épidurale de morphine 3.5 mg et 7.0 mg, et avant et après des injections sous-cutanées des mêmes doses de morphine. La morphine sous-cutanée n’a modifié en rien le temps requis pour percevoir la douleur dans les deux membres. La morphine épidurale n’a pas modifié l’intervalle aux membres supérieurs mais a retardé de façon marquée le début de la douleur aux membres inférieurs. Cet effet analgésique aux membres inférieurs devient apparent 30 minutes après l’injection, atteint un maximum à environ 90 minutes et était encore manifeste après 6 heures. Les niveaux sériques de morphine était pratiquement les mêmes après injections épidurale et sous-cutanée d’une même dose. Les auteurs concluent que l’anesthésie lombaire épidurale à la morphine produit une analgésie importante sur ce type de douleur expérimentale et que cet effet est régional plutôt que systémique et qu’il se développe lentement et dure de façon prolongée.