Une étude de la stabilité des peuplements interstitiels dans les niveaux supérieurs de la nappe alluviale du Rhône à l'est de Lyon, a été réalisée en relation avec la stabilité physique des milieux et l'action d'une perturbation. Deux stations ont été choisies sur le Haut-Rhône : l'une est sujette aux remontées de nappe et aux crues de l'Ain (station 8) ; la seconde, alimentée par voie phréatique, ne subit aucune turbulence hydrologique (station 10). La station la plus exposée à des mouvements hydrologiques présente une biocénose qualitativement et quantitativement très structurée dans un plan vertical, avec une variabilité temporelle négligeable. La seconde station, plus "calme", abrite une biocénose moins stratifiée et moins structurée dans l'espace, caractérisée par une importante variabilité temporelle. Une modification identique des conditions de milieu : - ne produit pas de variations notables de la biocénose de la St. 8 - constitue une perturbation à laquelle la faune réagit de manière différente suivant son adaptation au domaine souterrain, dans la St. 10. A study of the stability of the interstitial biocenoses in the upper level strata of the alluvial groundwater table of the Rhône river (upstream from Lyon) was undertaken to observe the relation between the physical stability of biotopes and the influence of perturbation. Two interstitial stations were chosen on the upper Rhône : one of the stations is subjected to variations in its groundwater level and to the floods of the Ain river (Station 8) ; and the second station is only affected by phreatic influences. Station 8 is most exposed to hydrological variations and has a well-organized biocenose, which has low temporal variability, in its vertical plane. The other station (10), the most calm, has a less stratified and less spacially-structured biocenoses, with a high temporal variability. Identical changes in biotope conditions : - do not produce notable variations in the biocenoses at station 8 - constitute a perturbation to which fauna at station 10 react differently, according to their adaptations to the subterranean biotope.