Abstract
Les recherches sur la fécondité naturelle ou fertilité sont récentes ainsi que le concept de fécondabilité. Diverses études ont paru dans "Population" sur ce sujet qui ouvre à la démographie et à la biologie de nouveaux horizons. Les recherches se sont portées plus tard encore vers la mortalité intra-utérine, sujet peu connu des démographes il y a seulement quelques années. Seuls étaient cités, sans mesure sérieuse d'ailleurs, des chiffres d'avortements provoqués ou de fausses couches observées. Or, parmi ce qu'on peut appeler les décès intra-utérins, certains échappent non seulement à la mesure, mais à l'observation même de l'intéressée, voire de son médecin. Sans intervenir dans la vie sociale, ces décès présentent un grand intérêt, ne serait-ce que pour la science biologique ou médicale; ils modifient la fécondité, en particulier au début du mariage, mais ces modifications n'avaient pas été étudiées; or, certaines peuvent renseigner sur certains aspects de la mortalité intrautérine. Nous touchons là à un intéressant exemple, peu fréquent en démographie, d'étude en partie indirecte d'un phénomène. L'article de M. Louis Henry présente donc un intérêt particulier tant sur le plan des méthodes que sur celui des connaissances. /// Researches on natural fertility are new, and so is the idea of fecundability. Various studies have been published in "Population" on this subject -- which open new vistas to demography and biology. Later on, researches bore on intra-uterine mortality -- a subject demographers hardly knew of just a few years ago. At that time, the only figures quoted -- which had not even been reliably measured -- concerned volontary abortions and observed miscarriages. And, among what can be called intra-uterine deaths, a few not only cannot be measured, but do not even attract the mother's and even the doctor's attention. Though of no importance in social life, such deaths deserve the highest attention, even if only for the sake of biology and of medical science: they modify fertility, especially at the beginning of marriage. Such modifications had not been studied up to now. Some of them can yield precious information on a few aspects of intra-uterine mortality. Here, we discover one of the few but so interesting cases of a partly indirect study of a phenomenon. M. Louis Henry's paper is particularly interesting from the method as well as from the information point of view. /// Las investigaciones sobre la fecundidad natural o fertilidad son recientes así como el concepto de fecundabilidad. Diversos estudios han aparecido en Population sobre este tema que abre a los demógrafos y a la biología nuevos horizontes. Las investigaciones se han llevado más tarde aún hacia la mortalidad intrauterina tema poco conocido por los demógrafos hace solamente algunos años. Sólo eran citadas sin base las cifras de abortos provocados o de malpartos. Entre lo que se puede llamar las muertes intrauterinas, algunas escapan no solamente a la medida, pero a la observación misma de la interesada, incluso de su médico. Sin intervenir en la vida social, estas muertes presentan un gran interés aunque sólo fuera para la ciencia biológica o médica; ellas modifican la fecundidad, en particular al principio del matrimonio, pero estas modificaciones no habían sido estudiadas; sin embargo algunas pueden informar sobre ciertos aspectos de la mortalidad intrauterina. Nosotros tocamos allí un interesante ejemplo, poco frecuente en demografía, de estudio en parte indirecto de un fenómeno. El artículo de M. Louis Henry presenta pues un interés particular tanto en el plan metodológico como en el de los conocimientos.