Abstract
L'analyse de la nature et de l'évolution des états atomiques excités dans l'argon par des particules α, nous a conduits à attribuer la radioluminescence de ce gaz, pour des pressions voisines d'une atmosphère, à la désactivation radiative de molécules diatomiques A**2 formées lors de chocs à trois corps à partir d'atomes A ** se trouvant dans des états de configurations électroniques (3 p)5 5s et (3p)5 3d. Les résultats expérimentaux obtenus lors de la détermination des spectres d'émission et des courbes de décroissance de l'intensité lumineuse en fonction du temps ont confirmé cette interprétation et nous ont permis d'évaluer la durée de vie moyenne des atomes A** (∼ 10-7 s) et des molécules A**2 (6 × 10-9 s), ainsi que la constante de vitesse des processus à trois corps conduisant à la formation des dimères A**2 (k2 = 22 × 10-32 cm6 s -1). La signification des valeurs numériques ainsi obtenues est discutée