Abstract
L'article analyse l'attitude des enfants noirs et des enfants blancs à l'égard de la communauté politique américaine, à partir d'un sondage effectué à Philadelphie au printemps de 1968. Comme prévu, un clivage significatif a pu être observé, entre les deux races, aussibien dans le développement cognitif que dans l'évolution affective. Alors que tous les enfants se conforment au modèle de développement cognitif allant du centre à la périphérie, les enfants noirs progressent plus lentement et, surtout, perçoivent la communauté locale comme particulièrement importante. L'attitude à l'égard de l'Amérique diffère également selon l'origine raciale : les enfants blancs témoignent d'un soutien également fort d'un grade scolaire à l'autre, tandis que les enfants noirs témoignent d'une désaffection qui s'accroît avec l'âge. Le sondage révèle que, chez l'enfant noir de la troisième à la neuvième année scolaire, la perception cognitive de la communauté politique s'affine, simultanément à une diminution du sentiment d'appartenance : il évolu d'une attitude très favorable, à l'égard d'une communauté vague et diffuse, à une désaffection de plus en plus élevée, à mesure que se précise sa perception des diverses communautés politiques dont il est membre. A l'égard de la communauté politique, connaissance et affection évoluent done chez lui en sens inverse.

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