Niveau de vie et taille du ménage : estimations d'une échelle d'équivalence

Abstract
[fre] Niveau de vie et taille du ménage : estimations d'une échelle d'équivalence . Pour comparer le niveau de vie de ménages de composition différente, le statisticien recourt habituellement à une échelle d'équivalence, de façon à obtenir un revenu par équivalent-adulte. Léchelle d'équivalence précise le lien entre la consommation d'un ménage et le nombre d'adultes et d'enfants qui le composent, pour un niveau de vie fixé. Elle appréhende les économies d'échelles que réalise un ménage de plusieurs personnes, principalement grâce au partage de biens à usage collectif. Le logement est la fonction de consommation pour laquelle ces économies d'échelle sont les plus importantes. Viennent ensuite l'automobile et l'équipement ménager. . Il est possible d'estimer une échelle d'équivalence, soit à l'aide d'un modèle de consommation distinguant les biens collectifs et les biens individuels (méthode dite objective), soit à l'aide d'une question qualitative où les ménages sont interrogés sur leur aisance financière (méthode dite subjective). Chacune des deux méthodes est critiquable, dans la mesure où toute estimation d'une échelle repose sur une définition implicite du niveau de vie. Néanmoins les deux estimations concordent largement. . Elles conduisent à préconiser, pour les études sur le niveau de vie, une échelle où le premier adulte compte pour une unité de consommation, chaque adulte supplémentaire pour 0,5 et chaque enfant pour 0,3. Cette échelle rend mieux compte des économies d'échelle réalisées aujourd'hui par les ménages que l'échelle d'Oxford utilisée habituellement par les statisticiens, où l'adulte supplémentaire compte pour 0,7 et l'enfant pour 0,5. . Sa formule reste cependant trop générale pour appréhender de façon satisfaisante certaines questions comme le coût de l'enfant. Des estimations complémentaires menées sur ce dernier point mettent en évidence une stabilité du coût de l'enfant depuis dix ans : selon la méthode utilisée, il se situe entre 20 et 30 % du budget d'un couple sans enfant. [eng] Household Size and Standard of Living: Estimations of an Equivalence Scale . Statisticians normally use an equivalence scale to compare the standards of living of different household structures so as to obtain income per adult equivalent. The equivalence scale defines the relation between a household's consumption and the number of member adults and children, for a given standard of living. It takes account of the economies of scale enjoyed by a household of several people, mainly due to sharing goods for collective use. Accommodation is the consumer good where these economies of scale are the largest. Next in line are cars and consumer durables. . An equivalence scale can be estimated using either a consumption model that differentiates collective goods from individual goods (objective method) or a qualitative question whereby households are asked about their financial wealth (subjective method). Both methods can be criticised insofar as any estimation of a scale is based on an implicit definition of the standard of living. Nevertheless, the two estimates tally for the most part. . A scale is hence put forward for standard-of-living studies whereby the first adult counts for one consumption unit, - each additional adult for 0.5 and each child for 0.3. This scale provides a better explanation for the economies of scale currently enjoyed by households than the Oxford scale typically used by statisticians, where each additional adult counts for 0.7 and each child for 0.5. However, its formula is still too general to satisfactorily handle certain issues such as the cost of children. Additional estimates made in this regard find that the cost of children has remained stable over the last ten years. The method used places this cost at 20% to 30% of a childless couple's budget. [ger] Lebensstandard und GrôBe des Haushalts: Schâtzungen anhand einer Âquivalenzskala . Um den Lebensstandard der Haushalte unterschiedlicher Struktur vergleichen zu kônnen, greifen die Statistiker gewôhnlich auf eine Âquivalenzskala zurùck, um ein Einkommen pro Erwachsenenâquivalent zu erhalten. Die Âquivalenzskala gibt fur einen bestimmten Lebensstandard die Beziehung zwischen dem Verbrauch eines Haushalts und der Anzahl der Erwachsenen und Kinder an, aus denen er sich zusammensetzt. Sie bewertet die Skaleneffekte, die ein mehrere Personen umfassender Haushalt erzielt, insbesondere dank der gemeinsamen Nutzung der Kollektivgùter. Die Wohnung ist die Konsumfunktion, bei der solche Skaleneffekte am grôBten sind. Danach kommen das Auto und die Einrichtung des Haushalts. Eine Âquivalenzskala làBt sich entweder mit Hilfe eines Konsummodells, das zwischen kollektiven und individuellen Gùtern unterscheidet (die sogenannte objektive Méthode), oder anhand einer qualitativen Fragestellung, bei der die Haushalte ùber ihren finanziellen Wohlstand befragt werden (die sogenannte subjektive Méthode), schàtzen. Jede dieser beiden Methoden kann insofern kritisiert werden, als jede . Schàtzung einer Skala auf einer impliziten Definition des Lebensstandards basiert. Die beiden Schâtzungen stimmen nichtsdestoweniger weitgehend miteinander ùberein. Bei den Studien ùber den Lebensstandard fùhren sie dazu, daB man einer Skala den Vorzug gibt, bei der der erste Erwachsene als eine...