Perioperative intravenous lidocaine infusion for postoperative pain control: a meta-analysis of randomized controlled trials

Abstract
Various strategies have been proposed for postoperative pain control. Among those, intravenous lidocaine infusion (IVLI) has gained in interest. However, its clinical benefit remains unclear. This systematic review is an evaluation of the analgesic efficacy and safety of IVLI during general anesthesia. A systematic search was performed using MEDLINE, EMBASE, Cochrane, and SCOPUS databases, likewise, grey literature. The review included all randomized controlled trials that used a placebo or any comparator and evaluated IVLI during general anesthesia for any type of surgery. Primary outcomes were pain control and opioid requirement. Secondary outcomes were mortality, length of stay, ileus recovery time, nausea/vomiting, and adverse events. Random effects models were used and heterogeneity was assessed using the I2 index. From 5,472 citations retrieved, 29 studies involving a total of 1,754 patients met eligibility. At six hours postoperatively, intravenous lidocaine infusion reduced pain at rest (weighted mean difference [WMD] −8.70, 95% confidence intervals [CI] −16.19 to −1.21), during cough (WMD −11.19, 95% CI −17.73 to −4.65), and during movement (WMD −9.56, 95% CI −17.31 to −1.80). Intravenous lidocaine infusion also reduced opioid requirement (morphine) (WMD −8.44 mg, 95% CI −11.32 to −5.56), time to first flatus (WMD −7.62 hr, 95% CI −10.78 to −4.45), time to first feces (WMD −10.71 hr, 95% CI −16.14 to −5.28), nausea/vomiting (risk ratios = 0.71, 95% CI 0.57-0.90), and hospital length of stay (WMD −0.17 days, 95% CI −0.41 to 0.07). Abdominal surgery was strongly associated with benefit. For the 12 studies that systematically screened adverse events, the incidence of cardiac and neurologic adverse events was comparable. Eight studies observed toxic plasma levels. Perioperative IVLI reduced postoperative pain and opioid requirement, as well as ileus recovery time, hospital length of stay, and nausea/vomiting. Intravenous lidocaine infusion was effective mainly in abdominal surgery populations. Considering that toxic levels were detected and that adverse events were not systematically screened for in most studies, dose and safety of IVLI should be established before recommending its use. Plusieurs stratégies ont été proposées pour le contrôle de la douleur postopératoire. Parmi ces stratégies, la lidocaïne par voie intraveineuse suscite un intérêt croissant. Toutefois, ses avantages cliniques demeurent peu clairs. Cette revue méthodique est une évaluation de l’efficacité analgésique et de l’innocuité de la lidocaïne par voie intraveineuse pendant l’anesthésie générale. Une recherche méthodique a été réalisée dans les bases de données MEDLINE, EMBASE, Cochrane et SCOPUS ainsi que dans la littérature grise. Cette revue a tenu compte de toutes les études randomisées contrôlées ayant utilisé un placebo ou un traitement de référence et évalué la lidocaïne par voie intraveineuse pendant l’anesthésie générale, quel que soit le type de chirurgie. Les principaux critères d’évaluation étaient le contrôle de la douleur et le besoin en opioïdes. Les critères d’évaluation secondaires étaient la mortalité, la durée d’hospitalisation, le temps de récupération du transit intestinal, les nausées et vomissements et les événements indésirables. Des modèles à effets aléatoires ont été utilisés et l’hétérogénéité a été évaluée à l’aide de l’indice I2. Des 5472 citations extraites, 29 études auxquelles un total de 1754 patients ont participé répondaient à nos critères de sélection. Six heures après l’opération, la lidocaïne par voie intraveineuse a réduit la douleur au repos (différence moyenne pondérée [DMP] −8,70, intervalles de confiance [IC] 95 % −16,19 à −1,21), pendant les épisodes de toux (DMP −11,19, IC 95 % −17,73 à −4,65), et en mouvement (DMP −9,56, IC 95 % −17,31 à −1,80). La lidocaïne par voie intraveineuse a également réduit le besoin en opioïdes (morphine) (DMP −8,44 mg, IC 95 % CI −11,32 à −5,56), le temps jusqu’à la première flatuosité (DMP −7,62 h, IC 95 % −10,78 à −4,45), le temps jusqu’à la première selle (DMP −10,71 h, IC 95 % −16,14 à −5,28), les nausées et vomissements (risques relatifs = 0,71, IC 95 % 0,57-0,90) et la durée d’hospitalisation (DMP −0,17 jours, IC 95 % −0,41 à 0,07). La chirurgie abdominale a été fortement associée aux bienfaits de la lidocaïne par voie intraveineuse. Dans les 12 études ayant méthodiquement rendu compte des événements indésirables, l’incidence d’événements indésirables cardiaques et neurologiques était comparable. Huit études ont fait état de taux plasmatiques toxiques. La lidocaïne par voie intraveineuse périopératoire a réduit la douleur postopératoire et le besoin d’opioïdes, ainsi que le temps de récupération du transit intestinal, la durée d’hospitalisation et les nausées et vomissements. La lidocaïne par voie intraveineuse a été particulièrement efficace chez les patients subissant une chirurgie abdominale. Étant donné que des niveaux toxiques ont été observés dans la plupart des études sans pour autant qu’une association avec les événements indésirables puisse être établie, la posologie et l’innocuité de la lidocaïne par voie intraveineuse devrait être déterminée avant de recommander son utilisation.