Influence of early thermic and photoperiodic control on growth and smoltification in Atlantic salmon (Salmo salar)

Abstract
Atlantic salmon juveniles were subjected to a precocious (day 104 after first feeding) photoperiodic (P) and thermic (T) control. After rearing the fry at 16 °C, constant (16 hours of light and 8 hours of darkness, 16 °C) (C) and shortened simulated natural S photoperiod and temperature regimes were used in a factorial experimental design until transfer to seawater. The growth obtained with constant (C) regimes was better than with S regimes. In all cases, we observed very early (day 141, mid-June) a clear segregation of the population into two different subpopulations. Among the conditions, all the differences between the upper and lower modes were growth-dependent. We observed different developmental trends of the gill (Na+-K+)-ATPase activity: the S regime gave a very progressive increase of the enzymatic activity, while we had a rapid decrease after a first phase of increase with a constant photoperiod. The absolute levels of the gill (Na+-K+)-ATPase activity were slightly lower than those observed in one year-old smolts. However, they are quite similar to those of upper-mode fish that have a good salinity tolerance. After transfer to seawater, fish subjected to shortened simulated temperature and photoperiod had the lowest mortality and osmotic disturbance (after 48 hours and 3 weeks). Although the freshwater phase generally lasts more than 15–17 months for this species in a natural environment, we concluded that it is possible to obtain a good salinity tolerance after 7–8 months, with shortened simulated natural photoperiod and temperature regimes, in spite of the absence of a real smoltification; these regimes, however, must be applied during the "dynamic" presmolting phase when the growth is intense. Des juvéniles de saumons atlantiques (Salmo salar) ont été soumis précocement (104 jours après la première distribution alimentaire) à un contrôle de la photopériode (P) et de la température (T). Le premier alevinage s'est déroulé à 16 °C; puis des régimes de photopériode et température constants (C) (16 heures de jours et 8 heures de nuit, 16 °C) et simulés naturels raccourcis (S) ont été étudiés à partir d'un plan expérimental factoriel appliqué jusqu'au transfert en mer. La croissance obtenue est meilleure avec les régimes constants (C) qu'avec les régimes simulés (S). Nous avons obtenu très tôt (jour 141, à la mi-juin), et dans tous les cas, une ségrégation de la population en deux sous-groupes. Les différences enregistrées entre les modes haut et bas sont toutes liées à la croissance. L'activité de la (Na+-K+)-ATPase branchiale évolue différemment en fonction des cas: le régime à photopériode simulée (S) permet une augmentation progressive de l'activité enzymatique alors que dans le cas où la photopériode est constante une rapide diminution de l'activité fait suite à une phase d'augmentation. Les niveaux absolus de la (Na+-K+)-ATPase branchiale sont légèrement inférieurs à ceux observés sur des smolts de 1 an. Cependant, ils sont voisins de ceux de juvéniles de saumons appartenant au mode haut d'une population (smolts potentiels) qui ont une bonne tolérance aux salinités élevées. Après un transfert en mer, les poissons soumis au régime S ont une moindre mortalité. un déséquilibre osmotique plus faible. Bien que la phase de vie en eau douce se déroule généralement en 15–17 mois pour cette espèce, en conditions naturelles, nous concluons qu'il est possible d'obtenir une bonne tolérance à la salinité après 7–8 mois, si l'on applique des régimes de photopériode et température simulés naturels raccourcis et ceci en l'absence d'une réelle smoltification; ces régimes doivent cependant être utilisés durant une phase dynamique de présmoltification. lorsque la croissance est forte.