Abstract
Le spectre γ des dérivés de l'Ac a été étudié entre 20 et 750 U.X. au moyen d'un spectrographe à cristal tournant. On a obtenu une quarantaine de raies correspondant à des rayonnements γ nucléaires, ou à des rayons X de fluorescence (spectres K) des radioéléments ou des terres rares actinifères. Les résultats concernant les spectres K sont en accord avec les mesures effectuées sur les rayons X caractéristiques des éléments lourds. Le spectre K le plus intense n'est pas celui de l'élément 83 comme dans les familles du Ra et du Th, c'est celui du 86, émis au cours de la désintégration AcX → An. La comparaison des énergies y mesurées par diffraction avec les résultats obtenus par analyse des spectres α et β est difficile en raison du grand nombre de radioéléments contenus dans les sources et de la complexité du spectre de chacun. La concordance entre les diverses méthodes est satisfaisante pour les λ inférieures à 175 U.X. Par contre, pour les λ plus élevées, les résultats sont très différents de ceux fournis par les spectres β. Certains rayonnements doivent avoir un coefficient de conversion interne très élevé (comme ceux de 1415 ekV du Ra C et 40 ekV du Th C). D'autre part, certaines raies de diffraction intenses ne correspondent à aucun rayonnement γ identifié par la spectrographie β. On n'a pas observé d'anomalies de cet ordre dans la famille du Ra. A défaut d'autre hypothèse, il semble que les coefficients de conversion interne de ces rayons γ seraient exceptionnellement faibles