Abstract
La mesure absolue des champs magnétiques faibles (inférieure à 1 gauss) peut être effectuée en permanence et de façon très précise à l'aide d'appareils fonctionnant sur le principe de la résonance magnétique nucléaire. De tels magnétomètres utilisent comme élément détecteur un liquide riche en protons ; ils délivrent une fréquence rigoureusement proportionnelle au module du champ magnétique. Grâce à une méthode de polarisation dynamique à double effet, il a été mis au point des transducteurs qui peuvent déceler des variations de champ aussi faibles que 10 mγ (soit 10 pT). La finesse de la raie de résonance et la très faible valeur d'entraînement de fréquence procurent aux appareils une grande précision. Les paramètres influant sur la précision et la sensibilité sont analysés aussi bien en ce qui concerne les capteurs eux-mêmes que les fréquencemètres qui leur sont associés. Deux modèles de magnétomètres sont cités en exemple : l'un permet l'inscription graphique continue du champ magnétique terrestre et de ses variations avec une sensibilité de 4 mγ/mm ; l'autre est du type numérique et, outre une lecture directe par incréments de 1, 1/2 ou 1/4 de gamma, permet l'enregistrement des données sur machine imprimante ou perforatrice. Ces magnétomètres, dont la mise en service est immédiate, ne sont astreints à aucun entretien particulier. Les performances élevées des équipements, notamment les propriétés d'isotropie et les niveaux de bruit résiduel très bas, ouvrent à ces magnétomètres un large champ d'applications en géomagnétisme et en géophysique