New excavations at the Tabun cave, Mount Carmel, Israel, 1967-1972 : A preliminary report

Abstract
De nouvelles fouilles ont été effectuées dans la grotte de Taboun sur le Mont Carmel entre 1967et 1972 dans le but de préciser l'histoire géologique et culturelle du site. Les résultats obtenus indiquent que la structure des dépôts, beaucoup plus complexe qu'on ne l'avait pensé, comporte plus de 60 unités stratigraphiques distinctes et un hiatus important entre les niveaux С et D de Miss Garrod. L'étude des pollens et des sédiments suggère que les dépôts les plus anciens datent d'un intervalle interglaciaire équivalent au Riss-Wurm d'Europe occidentale et que les dépôts plus récents des niveaux E et D correspondent à un intervalle plus froid ; la mer était alors plus éloignée de la grotte, ce qui confirme la faune, peu abondante, du niveau D. Les dépôts du niveau С ainsi que ceux des niveaux ultérieurs se seraient accumulés assez rapidement, coïncidant avec l'ouverture de la cheminée de la chambre intérieure durant un intervalle légèrement plus chaud. Les changements observés dans la faune par Miss Bate à ce niveau semblent mieux s'expliquer par un mélange partiel du matériel des niveaux С et D au cours des premières fouilles, et par l'utilisation de la grotte comme piège naturel plutôt que par son occupation comme lieu d'habitation, après le dépôt du niveau C. La séquence lithique, en l'état actuel d'analyse, s'accorde dans l'ensemble avec celle de Miss Garrod, à quelques exceptions spécifiques près. Les niveaux les plus anciens étudiés précèdent l'hiatus marqué par la formation d'une structure d'appel dans la chambre extérieure et contiennent une industrie qui montre des traits des niveaux F et G. La base du niveau E, peut-être séparée du sommet de ce niveau par une discordance, contient un grand nombre de silex, certains en concentrations denses dont l'origine est peut-être naturelle. Les pièces amoudiennes semblent surtout concentrées à la jonction des couches Ea et Eb, comme l'avait remarqué Miss Garrod. L'industrie du niveau D, qui succéderait au niveau E sans coupure très longue, se distingue de l'industrie de ce niveau par une forte concentration de lames et de pointes Levallois. Le niveau C, dont les dépôts se sont accumulés après un vaste êboulement de sédiments dans la chambre intérieure, répond à la description de Miss Garrod. Aux niveaux anciens, on constate des concentrations plus grandes de silex comprenant des déchets de dêbitage et, aux niveaux récents, une répartition peu dense de pièces alors que les êboulements en provenance de la cheminée deviennent plus abondants.
Keywords