Abstract
Nous avons mesuré la conductivité thermique de réseau et le pouvoir thermoélectrique du germanium entre 16 °K et 100 °K avant et après irradiation par des neutrons rapides. Dans tout le domaine de température, le bombardement altère profondément la conductivité thermique. Les résultats expérimentaux ont été analysés en utilisant le modèle de Callaway. La diminution de la conductivité thermique est attribuée à des amas de défauts de grandes dimensions qui contrôlent la dispersion des phonons aux basses températures. L'action du bombardement est encore plus marquée sur le pouvoir thermoélectrique et en particulier sur le terme de la contribution des phonons. La théorie de Herring nous a permis de nous en rendre compte. La forte diminution de la contribution des phonons au pouvoir thermoélectrique résulte de deux effets : l'effet électronique lié à une forte concentration de trous et l'effet géométrique associé à la formation des amas de défauts dans le réseau cristallin