Abstract
Nous dénonçons les deux postulats suivants sur lesquels repose la théorie classique de l'élasticité : 1° Le système des forces appliquées dans un solide en équilibre, de part et d'autre d'une surface élémentaire, est réductible à une composante unique, le couple résultant étant nul. 2° Dans un solide en équilibre chaque parallélépipède élémentaire peut être considéré comme séparé du reste et soumis comme tel aux principes de la mécanique. Nous montrons que le tenseur des efforts peut être dissymétrique. Le nombre des constantes élastiques d'un cristal triclinique s'élève donc à 45. Nous analysons certaines conséquences nouvelles qui en résultent, elles sont toutes conformes au principe de symétrie de Curie. En particulier, il a été montré que, contrairement à la théorie de Voigt, aucune des oscillations transversales qui se propagent suivant l'axe binaire d'un cristal de phosphate monoammonique n'a la même vitesse que la vibration transversale dégénérée qui se propage suivant l'axe quaternaire