Etude de la perméabilité du Néphron de l’homme aux électrolytes

Abstract
Le mode d’excrétion des principaux électrolytes a été étudié chez l’homme avec une technique très voisine de celle utilisée par Chinard chez le chien. Après l’injection intra-veineuse rapide d’un indicateur glomérulaire (inuline) et de divers radioisotopes des électrolytes, l’urine urétérale est recueillie par petites fractions. Cette technique permet de séparer nettement la courbe d’apparítion de l’indicateur glomérulaire et celle des électrolytes entrant directement dans les tubes. Pour le K, le Na, le Cl, le Br, le Sr, le Ca et le P un flux transtubulaire dirigé vers la lumière du tube est mis en évidence, et les zones d’apparition peuvent être approximativement situées. Le Cl, le Br, le K et le Na apparaissent dans la partie distale du tube. Le Sr, le Ca et le P apparaissent dans une zone moins distale que la précédente. Pour le Mg, aucun influx tubulaire certain n’a été mis en évidence. En injectant les indicateurs dans l’artère rénale et en recueillant l’urine des deux reins, il est possible d’évaluer approximativement l’importance de l’influx observé. Chez un sujet présentant une fonction rénale normale, cet influx tubulaire de K et de Na est évalué à plus de 80% du K et du Na excrétés. Autrement dit plus de 80% du K et du Na excrétés ont une origine tubulaire et non glomérulaire. La technique utilisée n’apporte aucune information sur la signification de cet apport tubulaire; rien ne permet de savoir s’il s’agit d’un échange ou d’une sécrétion.